Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

littérature coréenne - Page 5

  • Kim Jiyoung, née en 1982 de Cho Nam-Joo

    Imprimer
    • kim jiyoung née en 1982, Cho nam-joo, littérature coréenne, hanguk, passion corée, Corée du Sud, littérature féministeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Kim Jiyoung, Née en 1982 ?

       "Je me souviens avoir déjà hésité à le lire lors de sa sortie en grand format, alors que je ne connaissais encore rien de la Corée du Sud. Et puis d'autres lectures ont pris le pas sur celle-ci. Je ne me suis pas non plus jetée dessus dès mes premières découvertes de la littérature coréenne mais finalement, au détour des rayons d'une librairie, j'ai senti qu'il était temps de se lancer."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Kim Jiyoung est fatiguée, peut-être un petit peu déprimée aussi, d'avoir dû quitter son travail pour élever sa fille, de devoir rester à la maison, alors lorsqu'elle se met à tenir des propos étranges, son mari ne s'inquiète pas tout de suite. Mais il lui faudra se rendre à l'évidence, elle parle avec la voix d'autres femmes, et elles ont des choses à dire..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "C'est étonnant parfois à quel point on peut être trompé par l'impression que l'on a d'un livre. Je lisais celui-ci un peu à reculons, il faut l'avouer. J'avais envie de le lire mais en en même temps, j'avais peur du côté critique, peur que ce soit une attaque de la culture et du pays que j'aime tant. Je suis évidemment très consciente des défauts de la Corée du Sud, ce n'est juste pas sur cela que j'ai envie de me concentrer. Mais j'avais tort. Ce livre est un constat du machisme ordinaire, une description sans fioriture du patriarcat et de toutes les situations d'un commun affligeant que subissent les femmes au quotidien, parfois  même sans plus s'en rendre compte, mis en exergue par la simplicité de la plume. Si le décor se trouve être la Corée, chaque élément de l'intrigue est universel et toutes les femmes s'y reconnaîtront malheureusement. Et je trouve ça d'une grande force, bien plus qu'un texte virulent, plein de haine et de colère, s'attardant sur des actes choquants pour tout être doté d'un sens commun. Montrer au contraire que ce que l'on considère comme normal, ordinaire, que l'on applique aux autres ou à soit même sans même plus y penser est dégradant, anormal, c'est ça qui est puissant."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Un livre à mettre entre toutes les mains, que je recommanderai sûrement régulièrement à l'avenir. J'ai juste trouvé dommage que l'idée de départ, ces âmes de femmes qu'incarne l'héroïne, ne soit pas plus poussée."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Kim Jiyoung, Née en 1982" ?

    Catégories : Lire des Romans 0 commentaire
  • Un Hiver chez Bleuet de Heegyum Kim

    Imprimer
    • un hiver chez bleuet, heegyum Kim, Michi, album jeunesse, lecture d'hiver, littérature coréenne, Corée du Sud, passion Corée, blue the bearMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Hiver chez Bleuet ?

       "Ce livre est la preuve qu'en s'interessant à la littérature coréenne, on découvre tout un univers multiple. Et moi qui ne lit quasiment jamais d'albums, j'ai tout de suite été attirée par ce petit ours bleu et solitaire..."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "C'est l'hiver et Bleuet s'apprête avec bonheur à le passer dans son intérieur douillet mais voilà, il n'a plus de tartes aux myrtilles ! Il va alors être obligé de prendre sur lui pour affronter une situation difficile : sortir..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "La douceur de cet album est magique. Le trait du dessin m'avait déjà charmée et donnée envie de le lire et chaque page fut un réel bonheur. Le parti pris de n'utiliser que le bleu nous plonge au coeur de l'hiver avec délice. Comme Bleuet, on voudrait ne jamais quitter son univers et d'ailleurs, c'est mon seul regret, qu'on se sépare si vite... Quant au sujet, il ne touchera peut-être pas tout le monde, mais se rendre dans un lieu inconnu, se mettre dans une position qu'on ne contrôle pas, devoir parler à des inconnus sont autant de situations qui, si elles peuvent paraître anodines à certains, sont paralysantes pour d'autres. Connaissant bien le problème moi-même, j'ai forcément était très touchée par Bleuet."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'en aurais voulu plus, plus, plus mais j'ai adoré et je vais le relire souvent. Il convient à tous les âges et j'ai également déjà très envie de l'offrir autour de moi."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Un Hiver chez Bleuet" ?

  • If I Had Your Face de Frances Cha

    Imprimer
    • If I Had your face, si j'avais ton visage, Frances cha, littérature coréenne, chirurgie esthétique, passion corée, Corée du Sud, sororité Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec If I Had your Face ?

       "Sorti en France sous le titre Si j'Avais ton Visage, ce livre a remporté un joli succès et beaucoup de bonnes critiques. Le sujet et la couverture ont également exercé sur moi une certaine fascination."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Quatre jeunes femmes modestes mais très différentes vivent dans le même petit immeuble. Au fil des jours, on va apprendre à les connaître, lever le voile sur leur passé, leur quotidien et leurs aspirations pour l'avenir..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Cette lecture a été très différente de ce à quoi je m'attendais. Je pensais que ce serait plus jeunesse, plus léger, plus américain même. Mais non, je retrouve tout à fait l'ambiance de la littérature coréenne que je découvre petit à petit et que j'aime de plus en plus, et ce n'est pas pour me déplaire ! Par moment, c'est difficile, désespérant, affreusement réaliste mais plus on découvre chacune de ces filles, et plus on les aime. Et ce que j'ai apprécié par-dessus tout, c'est que malgré les moments où elles peuvent paraître naïves, soumises, polies, elles sont aussi féroces à leur manière, par petites touches, juste quand il faut. J'en aurais juste voulu encore plus, ne pas les abandonner si vite, les accompagner encore un peu sur leur chemin.

       Ce que j'ai trouvé un peu surprenant en revanche mais qui fait sens avec le recul, c'est que ce n'est pas vraiment une critique de la chirurgie esthétique. Ce qu'il faut comprendre bien sûr, c'est que c'est la société qui poussent les femmes vers toujours plus d'exigences envers elles-mêmes mais pour un livre souvent vendu à un jeune public, j'aurais aimé que cette solution n'apparaisse pas autant comme la solution miracle."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'avais très peur de cette fin, d'abord parce que ce récit est une tranche de vie et que dans ce genre-là, les conclusions sont parfois absentes mais aussi parce que les fins un peu ouvertes sont très fréquentes dans la littérature coréenne. Mais tout en laissant beaucoup de questions sans réponses, l'autrice arrive à nous apporter tout ce que nous attendions, et à transformer ma jolie lecture en un coup de coeur. Une belle leçon de sororité."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Si J'Avais ton Visage" ?